Interview du
21 mars 2006
Propos
recueillis par Maryline Richer
Depuis l'arrivée de François
Feroleto, un nouveau vent de bonne
humeur règne sur les tournages de
P.J. La gentillesse et l'enthousiasme
du comédien ont vite fait l'unanimité de tous ses
partenaires de la série. François Feroleto vient du théâtre et a retrouvé le même
esprit d'équipe. Depuis bientôt un an, il enchaîne les épisodes et les
téléspectateurs vont enfin le découvrir. Le 7 avril, dans la peau du commandant Maxime Lucas, il
débarque au commissariat St-Martin et pour l'heure, nous
sommes ravis de l'accueillir dans la Cité des Artistes.
Comment es-tu arrivé dans
P.J ?
- Quand
Bruno Wolkowitch a
quitté la série, la production a lancé un énorme casting. Je m'y suis présenté.
Au bout de 3 trois mois et de trois essais, nous n'étions plus que 4 comédiens. A
partir de ce moment, l'attente a paru très longue... Michèle Podroznik, la
productrice de P.J, m'avait vu au théâtre dans une pièce qui s'appelait "Qui a peur"
de Virginia Woolf avec Jean-Pierre Cassel. C'était en 1997, au tout début de
P.J et huit ans plus tard, elle s'est souvenue de
moi.
Qu'est-ce qui t'a séduit dans le rôle de Maxime Lucas ?
- Lukas est très intègre.
J'aime sa jovialité et sa façon d'agir. Jusque là, on m'avait plutôt confié des
rôles de suspects... Et je n'avais encore jamais eu l'occasion d'interpréter un flic. C'était
l'occasion ! Mais ce qui
me plaisait le plus dans cette aventure, c'était d'entrer dans l'équipe de P.J
une série dont j'ai toujours aimé le
côté réaliste.
Tu regardais la série
régulièrement ?
- Assez régulièrement, oui !!!
J'ai raté un certain nombre d'épisodes car je fais beaucoup de
théâtre et je joue en moyenne 250 soirs par an. Mais quand j'étais chez moi le vendredi soir, je ne loupais jamais P.J.
Avant de démarrer le
tournage, as-tu suivi une préparation ?
- Oui. Grâce à la production,
j'ai pu rencontrer de vrais flics et j'ai suivi un stage de tir. C'est toujours
passionnant de découvrir des univers nouveaux.
Quels sont tes points
communs avec Maxime Lucas ?
- Je me sens assez proche de
lui. Je ne voudrais pas paraître prétentieux, mais dans la vie, je suis un mec
sans histoire et j'essaie de bien m'entendre avec tout le monde. Comme lui, je
déteste les conflits. Lorsqu'on joue un rôle récurrent, les scénaristes
s'appuient beaucoup sur ce qu'on dégage et l'acteur s'appuie forcément aussi sur
des choses qui lui ressemblent. Autant au Cinéma et au Théâtre, on peut se
permettre de jouer des personnages très éloignés de soi que sur la longueur
d'une série, c'est pratiquement impossible.
Jouer un rôle récurrent, ça
ne te faisait pas peur ?
- Non, au contraire ! Je
retrouve dans l'équipe de P.J cette même ambiance de troupe qui existe au
théâtre. L'avantage d'un rôle récurrent est aussi de pouvoir faire évoluer un
rôle sur la durée... C'est un grand luxe !
Comment aimerais-tu voir
évoluer ton personnage ?
- Je suis assez sportif et
j'adore les scènes d'action et plus il y en aura, plus je serais heureux !
Jusqu'à maintenant, j'ai déjà joué quelques bagarres, une chute dans des escaliers...
J'adore ! Ce sont des choses que je n'avais pas l'occasion de faire au théâtre.
Je prends donc beaucoup de plaisir.
Voilà bientôt un an que tu
enchaînes les épisodes et l'univers P.J t'est devenu familier. Au tour des téléspectateurs de
te découvrir le 7 avril. As-tu hâte de connaître les réactions ?
- Oui, bien sûr ! Mais P.J
est une série basée sur une équipe et non sur une personne. Les chiffres le
prouvent. Les absences de Bruno n'ont jamais fait baisser les audiences. Je suis
très différent de lui et je sais très bien que je ne vais pas plaire à tout le
monde. Mais personne ne fait l'unanimité. Mon personnage a le même sens de la
justice qu'avait Fournier. Mais lui était un vrai solitaire. Lukas a une vie
familiale et il est beaucoup plus ouvert aux autres. En tout cas, je fais de mon mieux pour
le
rendre attachant aux yeux des téléspectateurs.
Bruno Wolkowitch avait des fans. Je sais que
Guillaume Cramoisan était très apprécié,
lui aussi... J'espère, à mon tour, gagner la sympathie des gens qui suivent la série. Mais il faut donner au personnage le temps de s'installer...
P.J est une série très
populaire... Toi qui viens du théâtre, es-tu conscient du changement qu'elle va
t'apporter ?
- Oui, je sais qu'au quotidien,
ma vie va changer... Les autres acteurs m'ont averti. On peut jouer au théâtre
tous les soirs et personne ne nous aborde le lendemain dans la rue... Quand une
série est suivie par 6 millions de téléspectateurs, l'impact est plus important. C'est l'avantage de fidéliser un public et de pouvoir ainsi être
reconnaissable.
Est-ce que le théâtre te
manque ?
- P.J ne m'empêche pas de faire
du théâtre. Ce serait un vrai danger de rester enfermé dans un rôle. Mon
rêve est de pouvoir continuer les deux. Quand j'ai commencé les tournages de
P.J, je jouais tous les soirs au Théâtre Edouard 7 avec Michel Lebb. Je tournais
dans la journée et le soir, j'étais sur scène. J'ai vécu à ce rythme pendant
trois mois. C'était formidable mais fatigant et je n'aurais pas pu continuer
ainsi toute l'année. Mais j'ai un nouveau projet au théâtre, dans une pièce qui
s'appelle "Rutabaga swing", à partir du 5 septembre au Théâtre 13. Les
répétitions vont démarrer en juin. J'alternerais donc à nouveau...
Peux-tu déjà nous parler de
cette pièce ?
- C'est une création de Didier
Schwartz et l'action se déroule dans un village sous l'occupation pendant la seconde guerre
mondiale, sur fond de chansons de l'époque.
Nous ne manquerons pas
d'aller t'applaudir... Merci François pour cette première visite dans la Cité
des Artistes... et rendez-vous à partir du 7 avril dans
P.J
Propos
recueillis par Maryline Richer
Interview du 21 mars 2006 pour
www.citeartistes.com
(Reproduction interdite)