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 INTERVIEW

 2 SEPTEMBRE 2003

 

©  Photo : TF1 / F.Pagès

 Eric Summer

 

Films et séries

réalisés par

Eric Summer

 

 

NOTRE SELECTION DVD 

 

 

Sous le Soleil

 

 

 

Valentine

 

 

 

Le Grand Patron

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Interview du 2 septembre 2003

Propos recueillis par Maryline Richer

 

On a davantage l'habitude de parler des acteurs et pourtant, sans le réalisateur, le film ne serait rien. Il met en scène, dirige les comédiens... C'est lui qui fait le film. Il était donc intéressant de rencontrer Eric Summer, l'un des réalisateurs les plus sollicités du moment. On doit à ce franco-canadien un nombre impressionnant d'épisodes de "Sous le Soleil", mais aussi des séries comme "25 degrés sud", "Groupe Flag", "Lola qui es-tu Lola" ainsi que des épisodes de "Cordier, Juge et flic", "Le grand Patron" et tant d'autres... Au printemps, Eric tournait "Valentine" un téléfilm avec Corinne Touzet, François-Eric Gendron et Arnaud Binard. (Diffusion : 17 septembre 2003 à 20h55 sur TF1) et il s'apprête à rejoindre Yves Rénier pour le tournage de deux épisodes de "Commissaire Moulin".

 

Comment êtes-vous devenu réalisateur ?

- C'était un rêve de gosse. J'ai toujours été tenté par la mise en scène et la réalisation. Originaire de Brest, j'ai commencé par monter une boîte de production régionale. Je réalisais essentiellement des films publicitaires et des évènements promotionnels. Ensuite, je suis monté à Paris. J'ai produit des documentaires puis j'ai rencontré les gens de chez Marathon. Tous s'est alors enchaîné.

Vous avez alors tourné vos premières fictions ?

- Oui, j'ai commencé par réaliser pour Marathon 4 épisodes de la dernière saison d' "Extrême-Limite".

Et ensuite "Sous le Soleil" ?

Pour "Sous le Soleil", l'équipe de Marathon m'a contacté à la dernière minute. J'ai trouvé le projet très excitant et j'ai accepté. Deux pilotes avaient été réalisés par un autre réalisateur au moment où je travaillais sur "Extrême-Limite". Ils n'ont jamais été diffusés et ne correspondaient pas du tout à ce qu'est devenu "Sous le Soleil".

On peut donc dire que vous êtes à l'origine de la série...

- Pas au niveau de l'écriture, mais au niveau de la réalisation... Oui ! En démarrant une série, on pose les premiers jalons et toutes les données de l'univers.

Combien d'épisodes de "Sous le Soleil" avez-vous tourné ?

- J'en ai tourné 72 au total, essentiellement entre 1995 et 1999. Par sympathie pour l'équipe, je suis retourné en tourner 5 en 2000 et 3 en 2001.

Quand la série a débuté, vous imaginiez-vous à un tel succès ?

- Non, absolument pas. Je me doutais que la série allait plaire mais jamais je n'aurais imaginé qu'elle dépasserait les 300 épisodes et qu'elle serait vendue dans autant de pays.

Pourquoi avez-vous arrêté "Sous le Soleil" ?

- Au bout de 3 ans, j'avais commencé à en faire le tour et j'avais envie de voir autre chose... Je suis parti 5 mois en Afrique du Sud tourner une autre série, toujours pour "Marathon" : "25 degrés sud". Puis j'ai commencé à travailler sur des coproductions internationales de langue anglaise, comme "Le Monde des Ténèbres" qui a été diffusé sur Canal +.

Qu'est ce qui vous a plu dans l'expérience "25 degrés Sud" ?

- C'était la première fois que je travaillais avec des animaux sauvages. C'était une expérience particulière et passionnante de tourner avec des lions, des éléphants, des guépards... De grands moments !

Vous n'avez jamais eu peur ?

- Non, parce que sur ce genre de tournage, toutes les précautions sont prises. La zone où se trouvent les lions est totalement limitée par des cages et on n'est pas en contact direct. Par contre, pendant le laps de temps, très court, de la prise de vue, il n'y a pas de cage entre l'acteur et l'animal. En revanche, il y a des dresseurs à proximité, prêts à intervenir avec fusils et balles anesthésiantes.

Vous venez de réaliser "Valentine" un téléfilm avec Corinne Touzet dans le rôle titre (diffusion le 17 septembre 2003). Corinne est également productrice de ce film.  C'est elle qui vous a contacté ?

- Oui, j'ai d'ailleurs eu beaucoup de chance. Elle avait entendu parler de moi mais nous ne nous étions jamais rencontrés auparavant. Nous avons pris rendez-vous et nous nous sommes mis d'accord de suite sur la manière de travailler.

Qu'est-ce qui vous a plu dans ce film ?

- Les comédies étant assez rares à la télévision, j'ai été enthousiasmé de réaliser "Valentine" d'autant plus que le scénario est remarquablement bien écrit. 

En tant que réalisateur, choisissez-vous toujours les comédiens ?

- Ce n'est pas toujours le cas, mais j'ai tout de même mon mot à dire ! Par exemple, Arnaud Binard est un comédien que j'adore et j'ai réussi à l'imposer dans "Valentine" tout comme je l'avais fait dans "Groupe Flag", il y a deux ans. Il a vraiment beaucoup de talent. Dans "Sous le Soleil", il était absolument formidable. Je dirais même, et je le pense sincèrement, qu'il était de loin, parmi les hommes de la série, le comédien le plus charismatique et s'il y en avait un à ne pas laisser partir, c'était lui !

Vous étiez aussi le réalisateur de "Groupe Flag" ?

- J'ai réalisé la première saison avec beaucoup de plaisir car on disposait d'une grande liberté artistique permettant une approche plus cinématographique, d'autant plus que l'auteur Michel Alexandre, avait déjà travaillé pour le Cinéma ("L 627" de Tavernier). "Groupe Flag" s'avère par conséquent une série très différente de tous les autres polars.

Une deuxième saison est en tournage actuellement. Pourquoi ne la réalisez-vous pas ?

- Retravailler avec Patrick Fierry et Sophie de la Rochefoucauld aurait été un vrai bonheur. Mais j'aimais cette série pour son côté atypique. J'ai refusé de tourner les nouveaux épisodes, sachant qu'à partir du moment où il y a une suite, celle-ci perd forcément son originalité. Je ne voyais plus l'intérêt.

Quels sont vos autres projets ?

- Je m'apprête à tourner deux épisodes de "Commissaire Moulin". J'écris également avec Adeline Blondieau une bande dessinée qui sortira chez "Soleil" en 2004. Le dessinateur en est Sébastien Goethals. C'est un thriller assez choc qui a une femme pour héroïne. Titre provisoire : "Fuckin' Day".

Votre emploi du temps est bien rempli et nous aurons sûrement l'occasion de reparler de tous vos projets. A très bientôt !

 

 

Propos recueillis par MARYLINE RICHER

Interview du 2 septembre 2003 pour www.citeartistes.com

REPRODUCTION INTERDITE

 

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