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 INTERVIEW

 5 FEVRIER 2003

 

©  Photo Bernard Fau

 

Bruno Wolkowitch

 

 

 

Bruno Wolkowitch

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Dans un grand vent...

 

 

 

Interview du 5 février 2003

Propos recueillis par Maryline Richer

 

Bruno Wolkowitch est actuellement l'un des comédiens de fiction les plus appréciés du public mais aussi l'un des plus sollicités de "la Profession". Sa présence ou quelques simples apparitions dans un film suffisent à faire grimper l'audimat. Du coup, les productions se l'arrachent.

Réservé, mystérieux, il sait rester simple, sincère, disponible... Tant de qualités qui font de lui l'un des acteurs les plus attachants que nous connaissons. Il est bon de rappeler que Bruno est un exemple d'artiste pour qui la réussite ne s'est pas faite en un jour. Des années de travail, de volonté et de patience lui permettent aujourd'hui de savourer sereinement les joies que lui procure son métier d'acteur.

 

Parmi les nouveaux projets, un retour au Cinéma ! Dès que la presse a commencé à parler de "Fiorella", on nous a demandé des infos sur le tournage et la date de sortie du film. Mais qu'en est-il exactement ?

- Ce n'est encore qu'un projet. On ignore encore quand le film sera tourné. Il est donc encore beaucoup trop tôt pour en parler concrètement.

Jouer pour le Cinéma, est-ce vraiment très important ?

- Evidemment, mais le Cinéma n'est pas non plus une obsession. A partir du moment où un projet est intéressant, peu importe le support et s'il en vaut la peine, j'ai tout autant d'intérêt à tourner un film pour la télévision.

Et le film avec Olivier Marchal, on en parle depuis plusieurs mois... Quand va t-il se tourner ?

- Il est actuellement en cours d'écriture. On devrait le tourner cette année mais je ne sais pas encore quand. Dans les mois à venir, mon emploi du temps est très chargé.

De nouveaux projets ?

- Oui, je vais retrouver Charlotte Kady dans une comédie d'Alexis Lecaye qui s'intitulera "Qu'elle est belle, la quarantaine". Le tournage est prévu en avril. 

Voilà des voeux qui se réalisent... Dans vos interviews respectives, vous m'aviez tous les deux confié votre souhait de retravailler ensemble...    

- Tout arrive et j'en suis ravi !

Peut-on déjà avoir quelques précisions sur l'histoire ?

- Une vraie comédie sentimentale... drôle, avec de très beaux personnages, bien emberlificotés dans leurs sentiments...

Et ensuite ?

- Ensuite, j'enchaînerai avec Lagardère dont le tournage aura lieu cet été.

Je suppose qu'un tel film exige un entraînement particulier...

- Je suis depuis début janvier en entraînement intensif d'escrime, afin d'être le plus à l'aise possible au moment du tournage.

On ne peut pas faire une interview sans parler de "PJ". Que devient le "commandant Fournier" ?

- Surprise !!! Je peux juste dire qu'il lui arrive "de gros soucis"... dont il se sort, bien entendu !!!

Les propositions de rôles sont-elles de plus en plus nombreuses, au point d'en refuser ?

- J'en reçois pas mal et je suis par conséquent obligé de faire un choix. J'essaie de sélectionner ce qui me parait le plus intéressant parmi les propositions qui me sont faites.

En vingt ans, y a t-il eu des périodes de lassitude, des envies de changer de métier à certains moments?

- Comme tout le monde, j'ai connu des moments de découragement, pas spécialement par rapport à mon métier. J'ai la chance de n'avoir jamais connu de longues périodes sans travailler. Mais je n'ai jamais eu envie de changer de métier, non ! (En plus, je ne sais pas faire grand chose d'autre !)

Quels sont les acteurs qui ont le plus influencé ce désir d'être acteur ?

- Quand j'étais ado, j'aimais toute cette génération d'acteurs américains qui ont aujourd'hui entre 50 et 70 ans : Al Pacino, Dustin Hoffmann, Paul Newman, Marlon Brando... J'ai aussi une véritable passion pour Patrick Dewaere et Lino Ventura qui sont pour moi deux genres d'acteurs complètement différents. J'aime ces deux tendances. Aucun acteur ne ressemble à un autre. Pour moi, chacun est irremplaçable.

Dans la première interview que nous avions faite il y a un an, on s'aperçoit que cette envie de devenir comédien remonte à l'enfance. Il est souvent difficile pour les parents de voir leurs enfants se diriger vers des métiers artistiques. Alors, comment ça s'est passé pour toi ?

- Très, très mal. Mais quand j'ai réussi le concours du Conservatoire et que je suis entré à la Comédie Française, ils ont été rassurés et ont commencé à y croire, à m'encourager.

Et aujourd'hui ?

Aujourd'hui, comme tous les parents, ils sont très fiers et ce sont probablement mes deux plus grands fans !

Cette popularité grandissante, est-ce facile à vivre au quotidien ?

-  Je ne suis pas obsédé par ça. Un ami me faisait remarquer l'autre jour que beaucoup de gens me regardaient dans la rue alors que moi, je n'y prête pas trop attention. J'ai la chance de ne pas être populaire au point que ça en devienne pénible. Je ne suis pas Bruel ! J'ai un public qui me respecte. Je n'ai pas non plus une attitude qui déclenche l'hystérie. Personne ne m'agresse. Un sourire, un bonjour, mais ça s'arrête là. On ne m'empêche pas de vivre. Je peux prendre le métro tranquillement !!!

C'est vrai ?

- Absolument, pour la simple raison que j'habite à la campagne. Alors, je laisse fréquemment ma voiture à une porte de Paris et je gagne un temps fou. Je suis tout à fait d'accord avec Monsieur Bertrand Delanoë et je trouve que beaucoup de banlieusards devraient en faire de même.

Espérons que beaucoup suivront l'exemple !

On nous demande souvent les dates et les lieux des tournages. Que doit-on répondre aux personnes qui souhaiteraient y assister. 

- Les tournages ne sont pas du tout à vocation de spectacles. Nous n'y sommes pas en représentation mais plutôt en "travail de laboratoire". Nous avons besoin de concentration. La présence sur les plateaux de gens extérieurs au film me gêne toujours.

Quel est le meilleur moment d'un film, la préparation, le tournage ou la sortie ?

- Le tournage ! La sortie du film me concerne, comme la promotion et ce qui suit, mais ce n'est plus à proprement parler l'essentiel de mon travail.

 Bons tournages... et à très vite !

- Salut, à très bientôt !

 

 

Propos recueillis par MARYLINE RICHER

Interview du 5 février 2003 pour www.citeartistes.com

(REPRODUCTION INTERDITE)

 

 

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