Interview du
25 novembre 2002
Propos
recueillis par Maryline Richer
Après "Une fille dans l'Azur",
"L'Institutrice", "Le Destin de Clarisse"...
Claire Borotra est une
véritable héroïne de télévision. Elle incarne la douceur, le charme, la passion.
Ce n'est donc pas un hasard si elle a été choisie pour interpréter le rôle
principal de la grande saga de TF1 : "Le Bleu de l'Océan". Au Cinéma,
on a pu aussi la remarquer dans "Messieurs les Enfants" et "Lautrec". La
comédienne semble cependant affectionner tout particulièrement le Théâtre et de
tous ses rôles, sa préférence va vers son rôle d'Estelle dans la pièce de
Jean-Paul Sartre "Huit Clos" mise en scène par Robert Hossein au Théâtre
Marigny. Un beau souvenir !
Votre actualité, c'est "Le Bleu de l'Océan", la prochaine saga de TF1,
en tournage depuis le 15 octobre et jusqu'à la mi-mars. Pouvez-vous parler un peu de
votre personnage ?
- C'est une jeune femme qui
apprend que la personne qui l'a élevée n'est pas sa mère. Elle va partir à
la recherche de son histoire. En fait, ses parents ont été assassinés et
elle va être confrontée à pas mal de dangers. Elle est très proche de la nature
et des animaux. C'est donc un rôle dans lequel j'arrive à me reconnaître.
C'est la première fois que
vous jouez dans une grande saga d'été ?
- Oui, on m'en avait déjà
proposées pas mal mais c'est la première fois que ça se concrétise.
Qu'est-ce qui vous a donné
envie d'accepter le rôle ?
- J'ai été séduite par le côté
sauvage du personnage mais aussi par le genre policier romanesque de la série.
Le tournage se déroule dans le pays basque, une région que je connais
particulièrement bien car mon père est originaire de cette région. Il y avait
donc tout un ensemble de choses qui m'ont donné envie de jouer dans "Le bleu de
l'Océan".
Au printemps, vous êtes
partie près de deux mois en Thaïlande pour tourner "Le Destin de Clarisse".
(Diffusé le 27 novembre 2002 sur France 2) Est-ce un bon
souvenir ?
Oui, nous avons tourné près de
deux mois en Thaïlande. Le sujet
m'a beaucoup plu. C'était une histoire romanesque, tournée dans un beau
décor... Une belle aventure !
Vous aviez déjà été en
Thaïlande ?
Non. J'avais déjà tourné au
Vietnam et en Turquie. Je connaissais donc un peu l'Asie. C'est un continent qui
m'attire énormément. Bien que très occidentalisée, la Thaïlande reste un beau
pays.
C'est la première fois que
vous jouez avec Jérôme Anger ?
Il avait participé à un épisode
d' "Une Fille dans l'Azur" et sur d'autres tournages, nous nous
étions aussi croisés mais nous n'avions pas eu l'occasion de jouer ensemble.
Est-ce plutôt un avantage ou un
inconvénient de jouer avec son compagnon ?
C'est plutôt un avantage car il
existe une vraie complicité. Mais à côté de cela, il y a toujours une certaine
pression sur le tournage. Il faut rentrer dans la peau de nos personnages. Nous
ne sommes plus nous-mêmes. Ce n'est donc pas toujours facile à gérer.
Aimeriez-vous
recommencer l'expérience ?
- Pourquoi pas ? Si le projet en
vaut la peine... Mais nous sommes très indépendants et chacun a son parcours
personnel.
Parmi tous vos rôles
avez-vous des préférences ?
- J'ai adoré "Huit-Clos". Je
pense que c'est vraiment le rôle que je préfère.
Vous avez joué au Cinéma
dans "Messieurs les enfants" et "Lautrec". Est-ce que le Cinéma vous manque ?
- Non, pas du tout. Au Cinéma,
il y a des bonnes choses mais aussi des moins bonnes. Je n'ai donc aucune amertume
en jouant pour la télévision. J'attache davantage d'importance au rôle, à
l'histoire...
Préférez-vous les
personnages qui vous ressemblent ou les rôles de composition ?
- Bizarrement, les personnages
qui paraissent le plus éloignés de soi sont souvent ceux qui nous collent le
mieux à la peau. Je n'ai pas de préférence.
Y a t-il des rôles qui vous
tenteraient ?
- J'aimerais par la suite jouer
davantage des comédies, des personnages plus négatifs... Avec plein de défauts !
"L'Institutrice" a obtenu en
2000 le "7 d'or" du meilleur téléfilm. Pour vous qui en étiez l'héroïne,
était-ce une belle récompense ?
- Je ne suis pas attachée à ce
genre de récompense que le métier se remet à lui-même.
Il y a quelques mois, vous
avez participé à un défilé de mode. Est-ce important pour vous de toucher à plein
de domaines différents ?
- En fait, J'ai défilé une
fois, pour le styliste Frank Sorbier car c'est un ami. C'était assez
passionnant. A vrai dire, je suis très friande de nouvelles expériences
car j'ai tendance à me lasser très vite.
L'écriture et la
réalisation, ça vous tenterait ?
- Oui, énormément !
Comment vous est venue
l'envie d'être comédienne ?
- C'était un besoin d'exprimer
mes émotions. J'ai pris des cours de théâtre assez jeune et je suis entrée au
Conservatoire de Versailles.
Les cours vous ont-il
beaucoup appris ?
- Oui, mais je suis convaincue
qu'on apprend dix mille fois mieux par le travail et les rencontres. Les gens
qui m'ont le plus appris sont André Dussolier, Annie Girardot, Pierre Arditi,
Michel Aumont, Robert Hossein, Roger Planchon... et j'en oublie plein d'autres.
Vous avez débuté par le
théâtre ?
- Oui, "Dialogue avec une jeune fille morte"
était mon tout premier rôle. C'était une très belle pièce qui parlait du
suicide d'une jeune fille de vingt ans.
Depuis "Huit Clos", vous
n'êtes pas remontée sur les planches. Est-ce que ça vous manque ?
- Oui. D'ailleurs, après le
tournage du "Bleu de l'Océan", j'espère trouver un nouveau projet de
théâtre. C'est un vrai désir.
Un désir partagé... Nous
serons ravis d'aller vous applaudir !