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 INTERVIEW

  7 MARS 2002

 

 

 

Ann-Gisel Glass

 

 

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Après avoir joué aux côtés de Jean-Luc Godard, Costa Gavras, Jacques Doillon et tant d'autres, Ann-Gisel Glass a enchaîné de nombreux rôles en 20 ans de carrière !  Récompensée à plusieurs reprises lors de différents festivals, elle a également beaucoup travaillé en Allemagne (Prix de la meilleure actrice de l'année en 1991). A la télévision, on l'a vu dans quelques séries à l'instar de "Novacek" aux côtés de Patrick Catalifo en 1994. C'est un vrai retour en force qu'elle nous propose avec "L'insoumise", un rôle qui lui va sur mesure...

 

Dans "L'insoumise", vous avez le rôle-tître, celui de Blandine Corda. Est-ce le genre de rôle que vous attendiez ?

- Oui, tout à fait. J'adore Blandine Corda car c'est avant tout un personnage positif et jusque là, j'ai joué surtout des rôles sombres. De plus, à la télévision, je pense qu'on voit beaucoup de violence, de crimes... et on a besoin de voir autre chose, du moins j'espère que les gens en ont besoin ! Je trouve qu'il y a des petits riens et des personnes qui rendent la vie formidable. Je pense à tous ces gens qui ne sont pas médiatisés et qui font que la vie devient belle et vaut la peine d'être vécue. Dans ce film, j'aime bien l'idée de montrer qu'il y a aussi des gens qui se tendent la main... Blandine est un exemple de femme qui se bat pour défendre des causes. Elle se démarque avant tout pour ses qualités humaines et non pas par sa profession contrairement aux séries habituelles où l'on voit surtout des femmes flics, des avocates, des juges... C'est ce que j'ai aussi trouvé intéressant dans ce rôle.

C'est la première fois que vous travaillez avec Claude d'Anna. Comment vous a t-il choisie pour le rôle ?

- Il a auditionné pas mal de comédiennes, et suite à mes essais, c'est moi qu'il a choisie. Avant, on ne s'était jamais rencontrés et je ne le connaissais pas du tout.

Et comment s'est passé le tournage ?

Le tournage était vraiment génial. Il y avait un véritable esprit d'équipe où du début jusqu'à la fin, tout le monde a mis tout son coeur pour ce film. Nous avons passé deux mois formidables.

Si vous n'aviez pas l'expérience de la campagne, est-ce que vous auriez pu interpréter ce rôle de la même façon ?

- Je vis à la campagne, mais quelque soit le rôle, je travaille toujours comme ça. J'essaie toujours de me renseigner, de me rapprocher de mes personnages... Avant le tournage, j'ai donc demandé aux agriculteurs près de chez moi de collaborer à leurs travaux. J'ai participé aux moissons et j'ai appris à conduire un tracteur... En parlant avec les gens, on apprend énormément. Je me suis rendu compte que ces gens étaient formidables, cultivés et pas du tout renfermés. C'est un monde qui a beaucoup évolué et très différent de ce que les gens ont parfois tendance à croire.

Aimeriez-vous que "L'insoumise" devienne une série récurrente du genre "Docteur Sylvestre" ou "L'instit" ?

- Oui, j'adorerais tourner plein d'autres épisodes et j'espère vraiment que la série va durer !

La série repose sur vous. C'est "L'insoumise" et non "La famille Corda" malgré tous les personnages qui vous entourent. Etes-vous prête à continuer sur une longue période, même si ça vous oblige par la suite à refuser d'autres rôles ?

- En fonction de mon planning, je peux être moins présente dans certains épisodes... En tout cas, il y a toujours moyen de s'organiser en fonction des différents tournages. Mais je n'abandonnerai pas un aussi joli rôle.

Vous avez débuté au Cinéma notamment avec Jean-Luc Godard, Costa Gavras, Jean-Charles Tacchella, sans oublier Jacques Doillon qui vous a offert le rôle principal de "La tentation d'Isabelle"...  Quel âge aviez-vous ?

- J'avais 18 - 19 ans...

Est-ce que ça vous a ouvert des portes ?

- Pas vraiment, je dirais même que certaines portes se sont fermées par exemple celles de la télévision. A L'époque, j'avais trop une étiquette de comédienne intellectuelle.

De tous les rôles que vous avez interprétés, avez-vous des préférences ?

- Oui, j'adore Blandine bien sûr, car j'aime cette femme, ce qu'elle est, ce qu'elle représente... J'ai aussi beaucoup aimé certains films que j'ai tournés en Allemagne il y a une dizaine d'années. J'ai également un très bon souvenir du film de Gérard Jugnot "Sans peur et sans reproche". Avant de travailler avec Gérard, je ne l'avais jamais rencontré et je l'imaginais différemment. J'ai découvert quelqu'un de formidable.

Et est-ce qu'il y a des rôles que vous aimeriez qu'on vous propose ?

- J'ai surtout envie de travailler sur des rôles humanitaires. J'ai aussi envie de jouer des situations plus légères, plus drôles.

Vous avez débuté très jeune. A quel âge et à quel moment vous est venue l'envie de devenir comédienne ?

- J'ai toujours voulu être comédienne. Je voulais faire ça et rien d'autre...

Avez-vous pris des cours de comédie ?

A l'époque, il n'y avait pas de cours de théâtre pour les enfants. Il fallait attendre 21 ans pour entrer au Conservatoire. Moi, j'étais incapable d'attendre. Il n'y avait que ça qui m'intéressait. Alors à 12 ans, j'ai fait des essais et j'ai été engagée dans une petite troupe de théâtre dans ma région. Puis à 16 ans, je suis venue à Paris. J'étais encore trop jeune pour entrer au Conservatoire et lorsque j'ai eu l'âge requis, c'était trop tard puisque j'étais déjà reconnue en tant que comédienne et avec les tournages, je n'aurais pas été souvent présente aux cours. En fait, j'ai tout appris sur les plateaux.

Lorsque vous êtes montée à Paris, à 16 ans, pour devenir comédienne, comment vos parents ont-ils réagi ?

- Ils n'avaient pas tellement le choix. De toute façon, d'une manière ou d'une autre, je serais partie. Rien n'aurait pu m'arrêter. Ils ont réagi de la manière la plus intelligente, en acceptant mon choix et en se disant qu'il fallait mieux me laisser partir plutôt que de couper le contact.

Vous avez obtenu à plusieurs reprises, des récompenses au cours de votre carrière. Est-ce important pour une comédienne de recevoir un prix d'interprétation féminine ?

- Oui et non. Par exemple en Allemagne, j'ai reçu le prix de meilleure actrice en 1991 et bizarrement, on ne m'a plus rien proposé par la suite, alors que depuis plusieurs années, je tournais régulièrement dans ce pays.

Vous avez fait beaucoup de théâtre, est-ce que ça vous manque ?

- J'aime beaucoup le théâtre mais on ne peut pas dire que ça me manque dans la mesure où ce que j'aime avant tout, c'est jouer la comédie et peu importe si c'est pour la télévision, le Cinéma ou le théâtre. 

 

 

Propos recueillis par Maryline Richer

Interview du 7 mars 2002

(Reproduction interdite)

 

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