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Le Silence des églises PHOTO : GILLES SCARELLA (FTV) Téléfilm Réalisé par Edwin Baily Tournage du 8 octobre au 9 novembre 2012 en Belgique et région parisienne. Récompense : Au festival de Luchon 2013, ce téléfilm a reçu le prix du meilleur scénario, le prix du public et le prix de la meilleure musique. Première diffusion : 10 avril 2013 à 20h50 sur France 2 Rediffusé le 13 avril 2016 à 20h50 (Fiction + débat) L'histoire C'est la première fois que la fiction de France 2 s'empare de ce sujet douloureux: la pédophilie dans l'église catholique. A la fois pudique et engagé, le film est inspiré de faits réels et de plusieurs affaires qui ont ébranlé l'Eglise française au début des années 2000. Ce téléfilm met face à face Robin Renucci dans le rôle d'un prêtre pédophile et Robinson Stévenin dans le rôle de Gabriel, sa victime. Gabriel, 27 ans, est un homme à la dérive, rongé par un mal intérieur que ses proches ne comprennent pas. A 12 ans, il a été entraîné dans une relation amoureuse et sexuelle avec un prêtre, le père Vincey, directeur de son école religieuse. Quinze ans plus tard, Gabriel achète une arme et s'installe dans un petit hôtel proche du pensionnat dont le père Vincey est toujours le directeur charismatique. Quel chemin prendra sa vengeance ? Gabriel ne le sait pas lui-même mais il est décidé à aller jusqu'au bout. Un affrontement entre une victime et son bourreau. Un homme seul face à une institution, l'Eglise, prête à tout faire pour que le silence recouvre la honte. Notre avis : Un film bouleversant qui montre une terrible réalité. Le ton est juste et les acteurs nous tiennent en haleine du début à la fin. A noter que ce film a été écrit à partir de témoignages de victimes, ce qui lui donne toute sa force... Acteurs Robin Renucci (Père André Vincey), Robinson Stévenin (Gabriel Goffin adulte), Florian Vigilante (Gabriel Goffin enfant), Astrid Whettnall (Sophie Goffin), Sandrine Blancke (Mademoiselle Simart), Bernard Eylenbosch (Père Daubresse), Eric de Staercke (Monseigneur Peyrac)

INTERVIEWS  Robin Renucci Robinson Stévenin

INTERVIEWS Robin Renucci - J'essaie de m'investir dans des projets qui ont un écho au niveau collectif parce que je trouve que nous vivons dans des sociétés où l'esprit critique doit être réactivé et sollicité et où il est indispensable de créer du discernement. "Qui est le père Vincey ? - C'est un salaud qui souffre mais pour lequel je n'ai aucune compassion. Je l'ai construit comme un criminel que je joue de manière citoyenne. Il est subtil et doit se présenter sous un jour séduisant et rassurant pour entrer au sein d'une famille. Il s'agissait de montrer en premier lieu son amabilité car en jouant le côté monstrueux, j'aurais écarté l'humain. Comment s'est passé le tournage ? - C'était un tournage épuisant. Entre les deux aspects du personnage, celui du père Vincey sportif, joyeux, amoureux et l'autre Vincey, vieilli de 15 ans, seul et usé, je devais sans cesse passer de l'un à l'autre, ce qui demandait une très forte concentration. Impossible pour moi de sortir du rôle. J'en ai pleuré. Et le dernier jour de tournage, j'étais vraiment soulagé et content de quitter ce personnage. Le plus difficile à jouer ? - Les rapports avec l'enfant, lui dire je t'aime. Heureusement, Florian Vigilante, le jeune acteur qui tenait le rôle de Gabriel enfant, comprenait bien ce qu'il avait à jouer. On a eu des scènes délicates à tourner mais tout restait dans la suggestion. Il n'y a eu aucun échange de peaux, seulement des regards. Au spectateur d'imaginer ce qui se passe quand la porte se ferme. Robinson Stévenin - J'ai été très heureux qu'on me propose ce rôle et j'ai essayé de mettre toute ma sensibilité au service du scénario. Je n'ai pas trop voulu m'informer sur la pédophilie dans l'Eglise. Je savais que Thierry Debroux, le scénariste, avait fait de nombreuses recherches et qu'il s'était inspiré de témoignages de victimes. J'ai préféré me concentrer sur mon jeu pour donner à Gabriel toute sa crédibilité. Qui est ce Gabriel ? - Un jeune homme obsédé depuis l'enfance par le père Vincey, directeur et chef de la chorale de son école qui abusait de lui. Gabriel a toujours gardé le silence et se sent à la fois victime et complice. Au moment de l'accident au cours duquel son fils a failli mourir, il prend conscience de cette obsession. C'est le déclic. J'aime le côté thriller de ce film. Gabriel va voir sa mère, achète une arme, part dans une petite ville et prend une chambre d'hôtel... Il y a un vrai suspense Vos téléfilms au top TOP DES FICTIONS 2013