Habitué des séries télévisées, Yannick Soulier ne
se contente pas de jouer les flics et les sapeurs-pompiers du petit
écran. Pas question de s'enfermer trop longtemps dans un rôle ! Le comédien
vient du théâtre et y revient régulièrement. Au Cinéma, sa rencontre avec Claude Lelouch
reste l'un de ses souvenirs les plus marquants. Il a pris également beaucoup de
plaisir à tourner "Pardonnez-moi" (Titre initial : "Résilience") premier long métrage de Maïwen le Besco, un film qui
devrait sortir sur les écrans d'ici la fin de l'année. On le retrouvera aussi sur M6
dans la grande saga d'été "Laura" mais c'est sur France3 qu'il vous donne rendez-vous,
ce mois-ci, dans une série au succès grandissant "S.O.S 18".
Qu'est ce qui t'a le plus séduit dans "S.O.S 18"
?
- J'attache beaucoup d'importance aux rencontres et lorsque
Dominique Baron, excellent réalisateur, m'a proposé ce rôle, j'étais ravi. J'avais déjà travaillé avec
lui dans un téléfilm avec Line
Renaud et Guy Bedos. J'allais donc sur "S.O.S 18" en toute confiance.
J'ai
lu les scénars et j'ai été emballé à l'idée d'entrer dans cet univers des
pompiers, que je ne connaissais absolument pas. Les personnages sont bien
dessinés et Olivier est un rôle plein de générosité. Ce
professeur de français ne se contente pas de sa démarche éducative. Il veut
aussi sauver des vies. Et ce n'est pas seulement un séducteur ! Il est à la recherche de
l'amour avec un grand A et le trouvera au cours de cette saison, mais son
histoire se
terminera, hélas, de façon très dramatique. Je n'en dis pas plus...
Comment s'est passée la préparation de ce rôle ?
- Pendant trois semaines, nous avons eu l'aide de
conseillers techniques et pendant tout le tournage, la présence des pompiers a
été très importante pour nous, techniquement mais surtout humainement. Nous
tournions dans la caserne et tous les pompiers figurants sont de vrais pompiers. Sans eux, cette série ne serait pas ce
qu'elle est. On leur doit beaucoup.
As-tu une anecdote concernant le tournage ?
- Oui, dans deux épisodes, on me voit avec des béquilles.
Ce n'était pas prévu dans le scénario initial. Malheureusement, je m'étais cassé
le talon d'Achille en préparant le film de Nicolas Cuche "La bonne copine" avec
Mimie Mathy et Robin Renucci. J'ai d'ailleurs été obligé de renoncer à ce film. Mais les tournages d' "S.O.S 18"
démarraient quelques semaines plus tard et du coup, les scénaristes ont adapté
mes scènes. C'était intéressant, je trouve, de montrer le "côté pompier abîmé".
C'est un aspect de ce métier et le genre de détail qui rend la série encore
plus crédible.
As-tu d'autres projets ?
- Je viens de terminer "Laura" la première série d'été d'M6
avec Delphine Chanéac dans le rôle titre. Je joue son
mari, un avocat dont la vie est en danger. Le tournage a duré plus de trois
mois à Nice. Cette saga est
réalisée par Jean-Teddy Philippe qui a beaucoup de talent et un univers bien à
lui.
On t'a vu dans beaucoup de séries... Qu'est-ce qui te
plait dans un personnage récurrent ?
- Si un rôle me plaît, peu importe s'il est récurrent ou
pas. J'ai fait deux saisons de "Central Nuit", soit 12
épisodes. J'ai ensuite tourné "Ariane Ferry" pour M6. Et maintenant "S.O.S 18"
pour France 3. Tant que le rôle m'intéresse, je reste, mais le jour où je sens
que le personnage stagne, je pars. Je n'ai pas envie de m'enfermer longtemps
dans un même personnage. J'aime trop la diversité. Tout comme j'ai envie
d'alterner Cinéma et théâtre...
Tu as d'ailleurs commencé par le théâtre, comme beaucoup
d'acteurs.
Est-ce que tu aimerais en refaire ?
- Je joue en moyenne une pièce tous les deux ans et voilà
maintenant plus de deux ans que je ne suis pas monté sur scène. Oui, ça me manque
beaucoup !!! J'ai quelques propositions mais aucun projet concret pour l'instant.
Et au Cinéma ?
- Je viens de tourner "Résilience" (titre
provisoire) le premier film de Maïwen le Besco que j'avais rencontrée, il y a deux ans, sur le tournage du film
de Claude Lelouch "Les Parisiens". Dans "Pardonnez-moi", je joue le mari de Maïwen.
Ce sera certainement un film très surprenant.
Comment s'est passée la rencontre avec Claude Lelouch ?
- Extraordinaire ! Il m'avait remarqué dans un film dans
lequel je jouais l'amant d'Agnès Soral. Je l'ai rencontré pour des essais. Il
m'a confié un petit rôle dans "Les Parisiens". Pour son film suivant, il m'a
rappelé et m'a offert un rôle plus important. C'est vraiment quelqu'un de
formidable...
Qu'est-ce qui t'a donné envie de devenir comédien ?
- Le hasard ! A 16 ans, je faisais de l'aïkido ce qui m'a
permis d'aller au Japon avec mon prof, Christian Tissier. Là bas, pour gagner
leur vie, beaucoup de français font de la figuration à la télévision de Tokyo.
Je les ai suivis et c'est ainsi que j'ai découvert l'ambiance des plateaux de
tournage. Ce fut le premier déclic ! Mais je ne suis pas devenu comédien tout de
suite. J'ai continué mes études de langues, et ensuite, j'ai beaucoup voyagé...
J'ai vécu à New York, à Londres puis à Munich... A mon retour, j'ai eu la chance
de rencontrer Jacqueline Chabrier qui a été une prof formidable. Elle n'est
malheureusement plus là... Ses cours m'ont beaucoup appris et elle m'a
véritablement donné l'envie de faire ce métier.
As-tu une préférence entre les comédies et les drames ?
- Non, aucune. Le plus important étant le rôle par
lui-même. Les comédies sont plus rares à la télé mais j'ai un excellent
souvenir d' "A la poursuite de l'amour" qui avait obtenu le prix de la meilleure
comédie, l'an dernier, au festival de Luchon... Le scénario m'avait beaucoup plu
et encore une fois, c'était une très belle aventure humaine. J'étais ravi de travailler avec cette équipe d'acteurs : Claire Keim que
j'aime beaucoup, Thomas Jouannet que j'avais croisé plusieurs fois mais avec qui
je n'avais jamais travaillé auparavant, et enfin Julie Debazac avec qui j'ai fait
connaissance sur ce tournage.
Merci Yannick, on te souhaite plein de nouveaux projets
et aussi plein d'autres belles rencontres... A bientôt !