Bruno Madinier fait maintenant
partie des habitués de "La Cité des Artistes".
Il y a trois mois,
il nous parlait du "Bleu de l'Océan". C'était quelques jours avant la fin du
tournage. Bruno nous avait aussi parlé
d'un projet au théâtre à la rentrée... Ce projet se concrétise et c'est donc
aujourd'hui l'occasion de faire le point sur son actualité et ses nouveaux
projets.
Il y a quinze jours, avait lieu
l'avant-première du "Bleu de l'Océan"... En voyant les premiers épisodes, on a
fortement
envie de découvrir la suite, mais pour un comédien, est-ce que ça fait la même
impression ?
- C'est toujours très difficile
de donner une impression quand on est impliqué dans les projets. J'ai eu
l'impression que l'accueil était favorable, et que les ressorts dramaturgiques
de l'histoire accrochait bien le spectateur : on a effectivement envie de
connaître la suite. Tous les personnages ont de belles évolutions qui vont
s'affirmer épisode après épisode, les paysages et les décors sont magnifiques,
la réalisation est enlevée et il y a une sacrée brochette d'acteurs !
Le jour de l'avant-première,
tous les acteurs semblaient ravis de se retrouver. Est-ce que des liens d'amitié
se sont véritablement créés au cours de ce tournage ?
- J'adore ces tournages en
bande et sur un temps long. Cela permet effectivement de tisser des liens plus
étroits avec les autres membres de l'équipe et notamment avec les autres
acteurs, surtout quand on tourne loin de Paris et que l'on passe donc les
journées et les soirées ensemble. J'ai encore en mémoire la fameuse huître de
Gilardeau qu'on dégustait, accompagnée de petites saucisses sur un bon
Irrouléguy blanc. On a
tous vécu une belle aventure commune, nous nous revoyons donc avec beaucoup de
plaisir. Je connaissais ou j'avais déjà tourné avec la plupart des acteurs
(Claire Borotra, Bernard Verley, Alexandra Vandernoot, Philippe Caroit,
Jean-Michel Tinivelli, Natacha Amal...) et c'est l'envie de
travailler avec eux qui a dicté mon choix. J'ai découvert Mireille Darc, une
personne formidable, généreuse et intelligente. J'ai découvert aussi de jeunes
acteurs de talent : Louise Monot qui joue ma fille, avec qui j'ai eu beaucoup de
plaisir à tourner, Anthony Dupray et Eglantine Remboville. Et enfin, Yves Afonso,
personnage picaresque, vaut à lui seul le déplacement !
Au cours de ce tournage, y a
t-il une scène plus marquante ou une anecdote à raconter ?
- Une scène m'a plus
profondément marqué que les autres : il s'agit d'une scène à la fin du troisième
épisode avec mon père (Bernard Verley) et ma soeur (Alexandra Vandernoot) où
l'on fait remonter les secrets enfouis du passé. Cette scène exprimait beaucoup
d'émotions violentes et contradictoires. J'ai adoré la jouer avec mes
partenaires.
Le personnage de Paul
Delcourt était-il intéressant à jouer ?
- Il sort de la chrysalide.
L'arrivée de Talia va le transformer, il va enfin pouvoir faire sortir des
émotions, des sentiments qu'il avait enfouis et cachés depuis longtemps. C'est
l'évolution et la transformation progressive du personnage qui m'a intéressé.
Lors de notre précédente
interview, en mars, il était question d'une pièce de théâtre à la rentrée... Le
projet se concrétise. Peut-on à présent donner des précisions à nos lecteurs ?
- Oui, nous sommes actuellement
en répétition. Je vais donc jouer une pièce d'Alan Ayckbourn adaptée par Michel
Blanc. La pièce s'intitule "L'Amour est enfant de salaud". Elle sera jouée à
partir du 2 septembre prochain au théâtre Tristan Bernard. Mes
partenaires sont Isabelle Gélinas, Lysianne Meis, Chick Ortega. C'est une
comédie sur les ravages que peut causer l'amour quand il arrive sans prévenir.
C'est une pièce formidable, qui je pense, va parler à beaucoup de monde. Elle
est mise en scène par José Paul qui joue actuellement dans "Un petit jeu sans
conséquence" au théâtre La Bruyère, spectacle qui a obtenu 5 Molières cette
année.
Qu'est ce qui est le plus
passionnant au théâtre ?
- Bien sûr, les réactions de la
salle, surtout quand la pièce est sensée faire rire ! Mais c'est aussi une
aventure collective car cela peut durer en cas de succès, d'où l'importance du
choix des partenaires. Au théâtre, l'intérêt est de pouvoir chercher et
peaufiner son personnage. Et puis, j'aime aussi le théâtre pour son côté unique
: chaque soirée, chaque représentation n'est pas tout à fait la même que la
précédente.
Et le contact avec le public
?
- J'adore !
Rendez-vous en septembre...