Quand
on lui demande ce qui l’a séduite dans ce projet, la réponse
semble évidente. Le conte, tout simplement. Avec toute l’universalité et la
magie qui l’auréolent. Pour se glisser dans la peau de Blanche, Lou de Laâge
a su relever le défi de jouer, chanter et danser, tout en restant
fidèle à l’esprit de cette héroïne légendaire, transposée dans une comédie
musicale contemporaine.
"A la lecture du scénario, j’ai
tout de suite compris que la féérie du conte allait être préservée,
précise-t-elle. Le côté fleur bleue aussi. On ne pouvait pas être
totalement terre-à-terre."
Lou a d'abord passé les épreuves du casting avec
succès. Elle devait aussi s’improviser chanteuse. Mais après un mois de
travail intensif avec Franck Sitbon, la comédienne pose sa voix, fragile et
délicate, sur la musique d’André Manoukian "A quoi ça sert de vivre"
et sur une reprise de Téléphone qu’elle se réapproprie tout en
douceur.
"J’avais hyper peur de chanter. Heureusement que
j’étais en studio et pas en live avec un micro !"
Côté danse, les répétitions aux côtés de la
chorégraphe Laurence Fanon et de toute sa troupe ont été abordées avec
davantage de sérénité. "J’avais beaucoup moins de lacunes en danse qu’en
chant, s’amuse Lou.
"On a énormément travaillé. Et j’ai adoré bosser
avec des danseurs professionnels. Les répétitions des chorégraphies ont duré
plusieurs mois afin d’être prêts, d’avoir tous les pas en jambe lors du
tournage."
Devant les caméras, le rêve prend forme. Les arts
s’entremêlent. Pour le plus grand bonheur de cette fan absolue de comédies
musicales qui, petite, fantasmait déjà devant "Les Demoiselles de
Rochefort" et "Les Parapluies de Cherbourg".
Aujourd’hui, elle passe de l’autre côté de l’écran.
Elle joue, chante, danse avec une aisance déconcertante. "Lors d’une
scène, je suis tombée et me suis fait mal à la jambe. Mais la douleur a créé
une émotion que j’ai tout naturellement transposée dans mon jeu. Comme quoi,
un problème peut créer un cadeau au final."
Comment Lou de Laâge a t-elle débuté ?
Pour tenter sa chance, Lou monte à la capitale pour suivre des
cours de théâtre. Histoire de gagner sa vie, elle s’inscrit dans une agence
de pub. Elle devient l’icône d’une célèbre marque de rouge à lèvres. Son
visage se révèle sur petit et grand écran. En 2010, elle est à l’affiche de
Je ne suis pas coupable d' Eric Woreth pour France 2 dans le cadre de
la collection des "Petits
Meurtres d’Agatha Christie". En 2011, elle enchaîne avec
la minisérie "1788 1/2" diffusée sur France 3.
Lou de Laâge était également, en cette année 2011, à
l'affiche du film "J'aime regarder les filles". Son premier grand rôle au
Cinéma mais sûrement pas le dernier...